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Nouvel étalon international pour l’analyse des cellules dans le lait. Quel impact pour le conseil ?

Actualité13/11/2020

Un chantier a été engagé au niveau international pour harmoniser les procédures et les mesures d’analyse des cellules dans le lait. Ce chantier a abouti en février 2020 à la création d’un nouvel étalon de référence international. La mise en œuvre de cette nouvelle référence dans les laboratoires français devrait se faire dans les prochains mois, pour les analyses de lait de tank comme pour les analyses de lait individuelles.

L’application de ce nouvel étalon référence aura pour conséquence une diminution des résultats cellulaires. Le chiffre de 15 à 20 % de baisse des résultats annoncé dans la presse n’est pas confirmé. Des études sont en cours, des résultats sont à venir : le pourcentage d’écart sera vraisemblablement variable selon le niveau des concentrations cellulaires des laits.

 

Ce nouveau dispositif ne remet pas du tout en cause notre approche de l’accompagnement technique des élevages sur la maitrise de la qualité cellulaire du lait

 

Les seuils que nous utilisons pour appréhender la situation d’un élevage (300 000 cellules/ml et 800 000 cellules/ml) sont issus de travaux de Francis SERIEYS datant de 1985. Ils ont été obtenus à partir de comptages réalisés à partir des méthodes de référence de l’époque (« à l’œil » au microscope…) et sont donc intrinsèquement justes, ils ne dépendent pas de la valeur d’un échantillon étalon.

 

Les seuils avec lesquels nous travaillons aujourd’hui afin de distinguer une vache saine d’une vache infectée par un pathogène mineur ou un pathogène majeur à savoir :

- 100 000 cellules/ml pour déclarer un animal sain bactériologiquement ;

- entre 100 et 300 000 cellules/ml pour une vache infectée par un pathogène mineur et classer un animal S (sain) ou non S ;

- et supérieur à 300 000 cellules par mL pour les infections à pathogène majeur,

restent donc d’actualité, tout comme le mode de calcul des taux de nouvelles infections et de guérison au tarissement ou le taux de guérison des mammites cliniques.

 

Nous travaillons dans le conseil avec des classes d’animaux, et avec des chiffres calculés sur des groupes d’animaux, les petites évolutions de résultats cellulaires sur les individus ne changeront pas l’analyse qui pourra être faite des résultats au niveau du troupeau.

 

 

Pour conclure ce changement ne modifie pas notre approche du conseil sur la qualité du lait en élevage, il est en revanche l’occasion de remettre les infections mammaires au cœur des discussions avec votre conseiller.

 

 

Jean Pierre MASSOZ

Vétérinaire Conseil – Référent Qualité du Lait- Littoral Normand.

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