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Quelles solutions pour des suites de mise-bas compliquées autres que les antibiotiques ?

Actualité29/01/2024Agriculture Biologique, Reproduction, Santé animaleBovins lait

Lors d’assistances à la mise-bas (vêlages difficiles, césariennes), de naissances gémellaires ou d’avortements, le risque de non-délivrances, et donc de métrites, est important. D’un point de vue statistique, si les rétentions placentaires dépassent 10% du nombre de vêlages, il faut investiguer 2 pistes possibles : la cause alimentaire et la cause sanitaire.

Que ce soit avec un traitement allopathique ou à l’aide des médecines complémentaires, il est important de comprendre les causes d’une fréquence excessive de non-délivrances afin de pouvoir adapter les pratiques de prévention, toujours primordiales surtout en élevage biologique.

    >>> La première cause est liée à la conduite alimentaire de la phase de « préparation au vêlage ». C’est souvent la cause principale. Les vaches taries approchant du terme doivent effectivement disposer d’une ration qui leur est spécifique. Celle-ci devra être reconcentrée d’un point de vue énergétique et protéique. En ce qui concerne le minéral, il devra posséder une Balance Cations-Anions (BACA) négative pour éviter notamment les fièvres de lait et les non-délivrances liées à un manque de libération du calcium pourtant nécessaire à la contraction musculaire.

    >>> Les non-délivrances peuvent également résulter de pathologies sanitaires telles que la fièvre Q, la néosporose, le BVD. En général, d’autres symptômes viennent compléter le tableau clinique. Le diagnostic sera établi après avoir effectué des analyses (sérologie, virologie).

 

Quelle que soit l’origine, pour aider à la contraction utérine et éviter les rétentions placentaires, un large choix existe au sein des médecines complémentaires.

Pour les techniques dites « manuelles », la stimulation de points spécifiques en acupuncture favorisera l’action visée. Dans le cas de métrite, une manipulation ostéopathique du bassin et des attaches de l’utérus favorisera également la vidange de celui-ci.

En homéopathie, il existe 2 médicaments vétérinaires avec AMM contenant plusieurs remèdes dont Actea Racemosa qui possède une action globale en gynécologie (utérus et col). L’une des solutions est destinée à un usage le jour du vêlage pour aider à faire délivrer ; la seconde s’utilise lorsque le risque de métrite est manifeste.

En phytothérapie, il existe des préparations à base de poudre de feuilles de framboisier qui ont une action tonique sur l’utérus. De multiples bolus à base de plantes ayant des propriétés antiseptiques telles que le souci, la cannelle ou la girofle sont également commercialisés pour favoriser l’expulsion du placenta ainsi que la vidange utérine.

Enfin, en aromathérapie, l’huile essentielle de Palmarosa est digne d’intérêt pour la sphère génitale. En effet, ses propriétés antiseptiques et utérotoniques en font un incontournable pour gérer les suites de vêlage. On la retrouve dans différents produits d’hygiène commercialisés pour l’élevage.

Les médecines complémentaires proposent de nombreuses solutions et sont un allié de choix pour s’affranchir d’éventuelles complications après un vêlage. De plus, la plupart des produits proposés sont faciles d’emploi et ne nécessitent pas de formation sur les médecines complémentaires au préalable. En outre, il n’y a pas de temps d’attente associé à leur usage. Alors, n’hésitez plus, osez, testez !

 

 

Cyrielle CORBIER

Vétérinaire Conseil

Spécialisée Médecines complémentaires

cyrielle.corbier@littoral-normand.fr

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