Dans tous les cas, en Normandie, la pousse cumulée des prairies permanentes est inférieure de 20% au 20 juillet 2022. De plus, les ensilages de maïs peuvent se précipiter avec un manque de rendement et une qualité inférieure. Pour palier à ce manque de fourrage, il faut être vigilent à la pousse de l’herbe pour faire correspondre le pâturage à la croissance et gaspiller le moins d’herbe possible au champ. En cas de stock tendu, il faut privilégier des intercultures à pousse rapide et les semer avant la fin septembre.
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Témoignage : GAEC CAHOREL, Sartilly-Baie-Bocage (50)
Eleveurs de vaches laitières, notre troupeau est constitué de 160 vaches Normandes en production AOP qui ont accès à 40 ha de pâturage dont 22 sont en prairies temporaires. Le parcours est divisé en paddocks de 0,8 à 1,1 ha. Cela fait 4 ans que nous pratiquons le pâturage tournant dynamique pour donner suite à la réfection d’une partie des chemins d’accès.
Cette année, la saison de pâturage a démarré début mars. Depuis, la pousse de l’herbe a été irrégulière avec des croissances se situant, par exemple en avril, entre 30 et 90 kg MS. Nous avons eu quelques difficultés à ajuster la ration à la croissance d’herbe. Depuis fin juin, la croissance est au point mort. Pour ces raisons, cet été, les vaches ont reçu une ration hivernale constituée d’ensilage de maïs, d’ensilage de maïs épi et d’ensilage de dérobées et ou de luzerne. Elles ont tout de même continué à sortir sur le parcours de pâturage jour et nuit. Les pluies et orages de fin août et début septembre permettent de reverdir les prairies. Actuellement, les hauteurs d’herbe sont encore faibles, comprises entre 4 et 8 cm, on attend donc de voir la prochaine quinzaine pour diminuer la ration à l’auge et commencer à repâturer réellement.
Elodie BRASIL et Justine HEBERT
Chambre d’Agriculture de Normandie
