Les conditions de pâturage ont été favorables à l’automne. Lorsque les animaux ont terminé leur dernier tour en novembre, les stocks d’herbe disponibles peuvent être aujourd’hui plutôt faibles. Dans ce cas, il ne faut pas s’interdire la sortie mais il faudra quand même soutenir les prairies par une complémentation à l’auge adéquate.
De plus, les pluies abondantes doivent inciter aux passages rapides pour éviter des dégradations des prairies qui peuvent impacter leur productivité tout le long de l’année.
Entretemps, la croissance a enfin démarré. Les tendances sont assez hétérogènes en fonction du territoire. La croissance moyenne régionale est de 45 kg MS/ha/j, 4 kg de plus que la moyenne historique et 13 kg de plus que la croissance de l’année dernière sur la même période.
Cette moyenne cache des différences entre des zones très poussantes (la Manche est cette année à 56 kg MS/ha/j, avec une pointe à 87 dans le Cotentin ! Contre une moyenne historique à 39), et d’autres qui sont au contraire en retard par rapport à la moyenne : comme le Calvados (qui passe de 42 kg MS/ha/j historique à 34 cette année) et l’Eure (qui passe de 41 kg MS/ha/j à 30 cette année).
Les stratégies doivent donc être très différentes et la mesure de l’herbe dans les parcelles devient indispensable pour bien démarrer la campagne de pâturage.
Concrètement, dans un élevage disposant de 20 ares de prairie par UGB, l'offre fourragère est voisine de 11 kg MS/VL/j dans la Manche et elle baisse à 8,3 dans l’Eure ou dans le Calvados. Et voici les évolutions des croissances en fonction des conditions pédoclimatiques :
Maddalena MORETTI
Littoral Normand
