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Qualité du lait, confirmation de la tendance

Actualité10/07/2024Qualité du laitBovins lait

En 2023 les tendances des résultats cellules et germes sont les mêmes que celles de l'année précédente. Les pistes d’amélioration portent principalement sur la prévention, les pratiques d’élevage et sur une surveillance des indicateurs

L'évolution des comptages cellulaires


L’évolution des comptages cellulaires de l’année 2023 est un « copié-collé » presque parfait de l’année 2022. La seule augmentation sur l’année se fait sur la partie estivale qui trouve plusieurs explications :
    >>> L’allègement de l’hygiène à la traite avec suppression du post-trempage. Or, un trayon propre ne signifie pas qu’il est indemne de germes. Au contraire l’arrêt du post-trempage peut conduire à la déshydratation des trayons, avec plaies et cassures et devenir propice à la nidification des germes mammaires. Un post-trempage à effet cosmétique est recommandé.
    >>> Les diminutions de productions des animaux proches du tarissement, ou lors des fortes chaleurs, conduit à une concentration des comptages cellulaires par millilitre.
    >>> Les rassemblements d’animaux le long des haies ou sous les arbres peut conduire à une contamination plus importante du milieu, avec risque de mammite plus important.
    >>> Quand la couverture minérale est difficile à mettre en place (systèmes tout herbe) cela peut conduire à fragiliser la tonicité des sphincters et augmenter les risques de contaminations.
    >>> L’entretien des logettes ou des aires paillées doit être identique l’été si les vaches couchent en bâtiment.

 

Pour 2023, septembre semble montrer une part plus importante de cheptels à moins de 150 000 cellules en lien peut-être avec plus de vêlages de primipares qui arrivent dans les troupeaux plus sains.

 

 

Le tarissement


Le taux de guérison est utilisé pour vérifier l’efficacité du tarissement. Pour être bien, il doit être supérieur à 80%. C’est le seul moment où la mamelle peut être au repos et regénérer son tissu mammaire pour aborder une nouvelle lactation. Le taux de nouvelles infections est utilisé pour vérifier que cette période n’est pas une période contaminante, et si c’est le cas il faut analyser les conditions de logement, d’alimentation, et les traitements utilisés.

 

Les germes


Les soucis de germes sont rarement présents en élevages. D’une moyenne autour de 6 à 7 000 germes /ml quand tout va bien, l’augmentation progressive peut signifier un début d’encrassement. Cet encrassement vient se mettre petit à petit sur les sondes des décros, générant des soucis de détection de fin de traite. Les conséquences sont : de la surtraite ou de la sous traite, des agressions des trayons et donc un risque de mammites - cellules plus élevé.

 

 

Pour les robots, la longueur de canalisation parfois importante entre le robot et le tank peut générer plus de problème de germes. De même, la stagnation du lait chaud sur des durées plus importantes, peut aussi être à l’origine du problème. Pour s’assurer d’une bonne concentration de produit pour le nettoyage de l’installation de traite, une vérification régulière de la consommation des produits (marquage sur le bidon du début de son ouverture) est une mesure préventive à toute défaillance. Trouver une explication à l’augmentation des germes sur la partie hivernale reste à creuser : plus de contamination du milieu ? Moins d’eau chaude ?...

 

Pour faire face à des montées de germes un Net’Traite permet de vérifier la turbulence du nettoyage, la concentration de produit, les températures et les durées des différents cycles.

 

Stéphanie BAUDAIS
Référente Qualité du lait

 

Article issu de Performance Elevage Normand 2023

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