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Parasitisme externe : limiter les désagréments au pâturage en élevage bio

Actualité30/05/2022Agriculture Biologique, Santé animaleBovins lait, Bovins viande

Il fait beau, les animaux sont à l’herbe pour le plus grand bonheur de tous. Cette période tant attendue à la fois par le troupeau et l’éleveur peut être source de désagréments si elle n’est pas anticipée. Voici quelques éléments pour éviter les problèmes liés à cette problématique.

Insectes, piqures et maladies

Les femelles des moustiques, hématophages, provoquent des piqûres désagréables et douloureuses. Elles sont actives entre mi-avril et mi-octobre voire d’avantage si les conditions sont favorables. Chez les taons et les mouches, le harcèlement et la douleur peuvent provoquer une baisse de production jusqu’à 20 %.

Taons et mouches sont aussi impliqués dans la transmission de pathologies telles que les mammites dues à la bactérie Arcanobacterium pyogenes, les kératoconjonctivites, la leucose bovine (virus), la besnoitiose et le charbon bactéridien.

Enfin, certaines mouches sont responsables de myiases. Les œufs pondus sur l’animal se développent en larves et engendrent des lésions cutanées. Il en résulte des surinfections bactériennes, des nécroses pouvant aller jusqu’à la septicémie. Les sites de prédilection de ponte sont l’ombilic chez les jeunes bovins et les blessures de façon générale (écornage, morsures, déchirure vaginale…).

Les solutions autorisées en AB

Afin de se prévenir contre l’attaque de ces nuisibles, différentes solutions en élevage bio sont possibles.

Après diagnostic, l’usage d’antiparasitaires Pour On allopathiques est possible sans être comptabilisé dans les 3 traitements autorisés de l’année. Ils nécessiteront un renouvellement de leur application (entre 4 et 8 semaines) pour garder leur efficacité.

En aromathérapie, certaines huiles essentielles (Eucalyptus citriodora, Litsea citrata, Cymbopogon winterianus, Pelargonium graveolens) se montrent d’excellents répulsifs, mais ne doivent pas être utilisées purs. Des solutions prêtes à l’emploi pour l’élevage existent et peuvent être administrées en toute sécurité.

Enfin, il est possible d’utiliser des pierres à lécher (ou compléments alimentaires tel que le Répuls’Nat) formulés avec de l’ail. La molécule d’allicine modifie l’odeur corporelle des animaux et produit un effet repoussant sur les parasites externes.

Comme toujours, prévenir c’est mieux que soigner

En résumé, ne vous laissez pas déborder par ces insectes préjudiciables ! Comme évoqué ci-dessus, plusieurs actions sont possibles et elles seront d’autant plus efficaces qu’elles seront mises en place tôt, sinon ça risque d’être trop tard !

 

Cyrielle CORBIER

Vétérinaire Conseil

Spécialisée Médecines complémentaires

cyrielle.corbier@littoral-normand.fr

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