Les conditions météo annoncées pour les prochains jours laissent espérer au minimum un maintien de la croissance à ce niveau pour les 10 prochains jours. Avec un tel niveau, les élevages ayant plus de 28 ares accessibles/VL pourraient fermer les silos si c’est leur objectif et que les jours d’avance disponibles sont de minimum 12-15 jours.
Les stocks d’herbe sur pied sont globalement cohérents à élevés pour la saison avec une moyenne de 16 jours. Une forte variabilité est observée entre les sites puisque les stocks vont de 3 à 33 jours selon les sites.
Un débrayage de parcelles sera le bienvenue sur les sites où l’avance est la plus importante. N’hésitez pas à réaliser un état des lieux des stocks d’herbe sur pied chez vous pour affiner vos stratégies dans la gestion du pâturage (et de la fauche).
Plus tôt la fauche sera faite, plus tôt les parcelles reviendront dans le parcellaire pour compenser un éventuel manque de pousse lié à l’absence de pluies (aucune pluie annoncée dans les 15 jours). L’alternance fauche pâture aura également l’avantage de relancer un pâturage de qualité sur les parcelles fauchées.
Témoignage : Gilbert Sollier, Troupeau mixte en AOP de 46 vaches à Montgaroult (Orne)
Pâturage 2022 rime avec économie drastique sur le concentré!
Cette année le troupeau est sorti à l’herbe le 16 mars soit 6 jours plus tôt que l’année dernière. Avec le contexte du prix de l’azote, dès le premier jour de la mise à l’herbe, j’ai supprimé les 2 kilos de tourteau de colza à l’auge. La première baisse s’est faite ressentir, non pas sur les performances laitières puisque le troupeau se maintient toujours autour de 23 litres de lait avec un stade de lactation de 7 mois actuellement, mais sur le coût alimentaire passant de 95€ à 40€ les 1000 litres aujourd’hui !
Pour continuer dans ce sens, les 25.80 hectares accessibles, les 30 jours d’avance sans complément de fourrage et l’explosion de la pousse à venir, les vaches dorment à la belle étoile depuis le 16 avril et le silo de maïs est fermé depuis le 18 avril (4 et 5 jours plus tôt que l’année précédente). Un complément en maïs épi prendra le relais à l’auge pour maintenir l’état général du troupeau et les taux.
Emilie TURMEAU - ELVUP
