A l’instar des prairies, les récentes récoltes effectuées sur des dérobées ont montré des rendements limités.
Certaines situations sont de plus en plus tendues côté stocks fourragers avec des stocks 2020 qui sont consommés en quantité plus importante qu’habituellement à la même époque et des stocks 2021 qui sont pour le moment plus faibles qu’espérés que ce soit via les récoltes ou le pâturage.
Avec le retour des pluies annoncées et des températures douces, pensez à les fertiliser pour assurer un minimum de rendement ! Côté pâturage, surpâturage et sous-pâturage sont fortement déconseillés ; le premier pour ne pas limiter le potentiel de rendement, le second pour ne pas gaspiller.
EARL De Poret – Mantilly (61) - 60 vaches normandes, 19 ha de pâture pour les vaches.
La mise à l’herbe a été précoce cette année avec une sortie fin février (10 mars la nuit), permise par de bonnes conditions de portance mais aussi par l’aménagement de la sortie du bâtiment et du chemin d’accès aux pâtures (coût investissement total : 4 000 euros HT terrassement et enrobé). Cette année, un déprimage efficace a également pu être fait sur des prairies naturelles humides et hétérogènes en les pâturant à des hauteurs d’entrée peu élevée (7.5 cm environ). En 2020, leur exploitation n’avait pas été aussi bien menée.
Dans l’ensemble, les parcelles, gérées au fil, ont été bien déprimées avec des hauteurs de sortie entre 3.5 et 4 cm. Faute d’une pousse suffisante pour l’instant, les premières parcelles pâturées commencent juste à atteindre 10 cm. Pour ne pas tourner trop vite, la ration à l’auge a été maintenue à 12 kg MS de fourrage/VL/jr. La production a bien réagi à l’herbe avec une moyenne de 27 kg de lait/VL, aidée par de nombreux vêlages d’hiver (stade actuel de lactation : 5 mois). Les taux se sont bien maintenus pour la mise à l’herbe avec une moyenne de 43 g/kg de TB et 35.8 g/kg de TP.
Les prairies temporaires ont été fertilisées début mars (environ 30 U N/ha). Les prairies naturelles plus humides n’ont rien reçu pour le moment. Aujourd’hui, la gestion des prairies depuis ce début d’année permet d’espérer une exploitation intéressante des prairies dans les cycles à venir.
La première fauche est prévue autour du 5 - 10 mai. Cela sera sensiblement similaire à l’année précédente sauf que les volumes vont être moins importants. D’ordinaire, une à deux parcelles du circuit des vaches sont ensilées lors de la première coupe. Cette année, la décision n’est pas encore prise. Cela dépendra de la pousse des 15 prochains jours.
Emilie Turmeau - ELVUP
