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Au pré, soyez prêt : protégez votre troupeau des insectes

Actualité23/04/2024Agriculture Biologique, Santé animaleBovins lait, Bovins viande

L'approche de l'été apporte son lot de défis, notamment la gestion des insectes nuisibles qui peuvent non seulement perturber le bien-être des animaux, mais aussi affecter de manière significative la productivité de l'élevage. Entre piqûres douloureuses et maladies transmissibles, les risques sont nombreux et la prévention devient une priorité absolue. Cet article explore les diverses menaces posées par ces petits mais redoutables adversaires et propose des stratégies efficaces pour protéger durablement le troupeau.

1. L'activité nuisible des moustiques

Les « culicoïdes », que l’on appelle de façon générale moustiques, ont une activité entre mi-avril et mi-octobre voire davantage si les conditions sont favorables. Seules les femelles, hématophages, provoquent des piqûres désagréables et douloureuses.

2. Impact des taons et mouches sur la production

Les taons et les mouches peuvent être à l’origine d’une baisse de production jusqu’à 20 %, due au harcèlement et à la douleur. De plus, ils peuvent être impliqués dans la transmission de pathologies. En effet, ils interviennent dans la transmission de mammites (mammites d’été dues à la bactérie Arcanobacterium pyogenes), de kératoconjonctivites, du virus de la leucose bovine, de la besnoitiose et du charbon bactéridien.

3. Myiases : une menace sous-estimée

Certaines mouches sont responsables de myiases. Les œufs pondus sur l’animal se développent en larves et engendrent des lésions cutanées. Il en résulte des surinfections bactériennes, avec des nécroses pouvant aller jusqu’à induire une septicémie. Les sites de prédilection de ponte sont l’ombilic chez les jeunes bovins et les atteintes cutanées de façon générale (écornage, morsures, déchirure vaginale).

4. Stratégies de prévention en élevage Bio

La prévention en élevage bio est nécessaire. Après diagnostic, l’usage d’antiparasitaires Pour On allopathiques est possible sans être comptabilisé dans les 3 traitements autorisés de l’année. Ils nécessiteront un renouvellement de leur application (entre 4 et 8 semaines) pour garder leur efficacité.

5. Aromathérapie et alternatives naturelles

En aromathérapie, certaines huiles essentielles (Eucalyptus citriodora, Litsea citrata, Cymbopogon winterianus, Pelargonium graveolens) se montrent d’excellents répulsifs mais ne doivent pas être utilisées purs. Des solutions pour l’élevage prêtes à l’emploi existent et peuvent être administrées en toute sécurité.

6. Innovations en compléments alimentaires

Certaines pierres à lécher (ou compléments alimentaires tel que le Répuls’Nat) à base d’ail modifient l’odeur corporelle des animaux à cause de l’allicine qu’elles contiennent, et vont produire un effet repoussant sur les parasites externes.

7. Conclusion : agir avant qu'il ne soit trop tard

En résumé, ne vous laissez pas déborder par ces insectes préjudiciables ! Comme évoqué ci-dessus, plusieurs actions sont possibles. Mais pour cela, il faut commencer très tôt à s’en occuper, sinon ça risque d’être trop tard !

 

 

Cyrielle CORBIER

Vétérinaire Conseil

Spécialisée Médecines complémentaires

cyrielle.corbier@littoral-normand.fr

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