L’élément déclencheur : un équilibre énergétique perturbé
Le déficit énergétique en début de lactation est inévitable sur les vaches laitières.
Du fait d’une capacité d’ingestion encore limitée après vêlage et malgré une concentration énergétique optimalisée, la ration ne peut pas couvrir les besoins en énergie augmentés par la lactation. L’animal puise donc dans ses réserves graisseuses et le foie se charge de gérer les acides gras issus de cette fonte de graisse. Mais en situation de déficit énergétique, le métabolisme hépatique utilise la voie « anormale » dite « des corps cétoniques ». Ces derniers s’accumulent alors dans le sang.
C’est donc une dysfonction du système hépatique d’adaptation qui est à l’origine de la cétose. Cette pathologie touche préférentiellement les vaches multipares (> 3 lactations), hautes productrices et ayant une note d’état corporel trop favorable en fin de tarissement.
Nous distinguons 3 types de cétoses
Cétose de sous-nutrition (Type I) | Primaire : par apports alimentaires insuffisants |
Secondaire : par ingestion insuffisante du fait d’une maladie intercurrente : corps étrangers, non délivrance et métrite, déplacement de caillette, mammite aiguë | |
Cétose « syndrome vache grasse » (Type II) | Par excès d’embonpoint et mobilisation accrue des graisses en fin de gestation et début de lactation |
Cétose d’origine alimentaire (Type III) | Par consommation d’aliments cétogènes ou riches en acide butyrique : betteraves, ensilages mal conservés, surtout celui d’herbe, |