Gérer l’épiaison des graminées


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Le sec et les températures de ces dernières semaines commencent à impacter la pousse. Cette semaine, la moyenne se situe à 42 kg MS/ha/jour en Normandie.

La période d’épiaison est commencée et vient compliquer la gestion du pâturage. Entre croissance importante et épiaison des graminées, la tâche se complique pour les éleveurs.

Selon le nombre de jours d’avance, la décision de faucher les parcelles épiées n’est pas toujours facile à prendre. L’organisation des fauches va dépendre de la surface pâturée, du nombre de vaches et de la ration.

Avec plus de 15 jours d’avance, il est préférable de faucher la parcelle, surtout s’il y a eu de la pluie récemment. En l’absence de ce stock sur pied, la fauche est à éviter, le pâturage étant plus intéressant pour valoriser cette herbe.

En plus de perdre leurs valeurs nutritives, les graminées, une fois épiées, perdent en digestibilité. Pour éviter une perte d’appétence, et en cas de stock sur pied limité, il est possible de pratiquer le topping. Le principe du topping est de faucher et de faire manger l’andain par les animaux. Cela permet de valoriser une herbe à un stade trop avancé, d’éviter les refus et d’augmenter l’ingestion. Si la météo n’est pas favorable au topping, le pâturage reste tout de même possible en rationnant et en dimensionnant correctement les paddocks pour limiter les refus. Il est également possible de faire pâturer cette herbe par un autre lot d’animaux à la sortie des vaches.

Pour ne pas avoir un impact important sur la production, il faut éviter d’avoir trop de parcelles épiées. Ne pas hésiter à faucher si c’est possible, et avant épiaison pour garder les valeurs.

Vaches normandes au pâturage le 16 mai 2025, sur une exploitation mesurée dans la Manche (© Chambre d’agriculture de région Normandie)

Elodie BRASIL

Chambre d’agriculture Normandie