Ainsi, les stocks d’ensilage d’herbe sont importants mais de qualité souvent hétérogène, les chantiers de récolte ayant été perturbés par les conditions météo dans de nombreuses situations. Dans les élevages qui vont récolter du maïs, où la constitution de stocks herbe et méteil est déjà importante, se pose parfois même des problèmes de place de stockage, avec des silos déjà bien remplis.
A la veille de la récolte des derniers fourrages (ultimes coupes d’herbe, maïs, betteraves) il est intéressant de faire le point pour définir :
- Les besoins des mois à venir : rationnement hivernal, distribution de fourrages de report pour l’été 2022.
- La répartition des ressources : qui va manger quoi ? quels fourrages privilégier pour les vaches laitières ?
- Les effectifs à venir.
Ce travail peut se dérouler en 3 étapes :
- vérification des effectifs sur les prochains mois
- établissement d’un rationnement prévisionnel par catégories d’animaux
- confrontation des besoins avec les stocks.
Alexis, à la tête avec son père d’un élevage de 80 vaches jersiaises conduites en bio depuis plus de 10 ans, est confronté depuis plusieurs années à un déficit de stocks fourrages qui pénalise assez durement le cheptel.
L’éleveur a, pour la première année, décidé de cultiver des méteils semés à l’automne avant la culture du maïs 2021. Des parcelles de Trèfle violet ont également été garnies de méteil d’hiver au semoir à disque. La première coupe a été récoltée le 20 mai, suivie de deux coupes en juillet et en août. Malgré un début de printemps très défavorable au développement du méteil d’hiver, ce dernier a été récolté le 20 mai avec un rendement proche des 6 T / ha.
Aujourd’hui, la comparaison de la ressource aux besoins à venir est la suivante :
La campagne fourragère 2021 va permettre de constituer des reports de stocks très importants, à hauteur de + 1,1 T de MS par UGB. Le pari d’Alexis de faire une récolte de dérobée avant maïs est réussi. Le circuit de pâturage, qui habituellement ne suffit pas à nourrir le troupeau durant l’été, a assuré 100 % de la ration estivale, sans avoir eu recours aux stocks constitués.
Le constat est le suivant :
- Le surplus de stocks peut permettre d’envisager de garder plus d’animaux, en reportant par exemple les réformes initialement prévues dans la mesure où elles sont toujours productives.
- Le léger manque de foin pour les élèves pourra aisément être compensé par du méteil.
- Le silo qui servait habituellement à stocker le maïs a été rempli par le méteil et l’ensilage d’herbe.
Pour répondre au besoin de stockage supplémentaire, plusieurs options s’offrent à l’éleveur :
