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Quoi de neuf sur les essais « implantation des prairies » ?

Actualité20/01/2023Agriculture Biologique, Fourrages, Nutrition, PrairiesBovins lait, Bovins viande

Les premiers résultats sur l’essai implantation des prairies Reine-Mathilde du GAEC GUILBERT sont désormais disponibles. Ils sont très encourageants, pour ceux qui se posent des questions sur les techniques de rénovation des prairies sans interruption de production de fourrages.

Rappel des 2 essais « sécurisation des prairies » implantés en 2022

  • Implantation d’une prairie de fauche sous couvert d’une plante compagne après une culture, à trois périodes différentes de l’année.

Le premier bloc a été semé le 20 septembre, le deuxième le 10 novembre. Il reste le dernier bloc à semer au printemps 2023. Nous allons attendre le printemps pour avoir les premières données.

  • Rénovation d’une prairie dégradée sans interruption de pâturage.

Cet essai a fait l’objet d’une valorisation de la biomasse accumulée depuis le semis. La fauche, réalisée le 9 décembre a simulé une récolte par affourragement. Voici en résumé la valorisation de cette exploitation :

 

Enseignements à tirer de cette première exploitation

  • Une valeur MAT des échantillons impressionnante, qui va de 22 % à presque 30 %. Ces fortes teneurs en protéines illustrent parfaitement la minéralisation importante qui a eu lieu cet automne à la suite du retour des pluies. Il s’agit là d’une fourniture en protéines pour les animaux non négligeable : en transformant la MAT produite en équivalent tourteau de colza, les bandes colza et méteil ont fourni l’équivalent MAT de presque 1,2 T de tourteau par hectare, soit une potentielle économie de 1100 € par ha de couvert exploité !

  • Des fourrages saturés en eau, à 11 % de matière sèche en moyenne. Dans le cas d’un affourragement, une distribution de 20 kg brut par vache fournirait un peu plus de 2 kg de MS.

  • Des rendements du simple au triple, allant de 0,6 à 1,8 T de MS/ha. Sans surprise, ce sont les bandes de méteil et colza qui ont fourni la biomasse la plus importante. Les bandes radis et chicorée/plantain se sont vues fortement concurrencer par les repousses de graminées issues de l’ancienne prairie.

  • Les bandes chicorée/plantain et radis fourrager ont eu du mal à concurrencer les repousses. Leur pouvoir couvrant est bien inférieur aux deux autres modalités.

Rendez-vous maintenant au début du printemps 2023 pour la suite des suivis et observations.

 

Pascal BISSON

Consultant Nutrition en Systèmes bio et herbager

pascal.bisson@littoral-normand.fr  

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