Un épisode de gelées et de fortes précipitations nous a néanmoins conduit à rentrer les vaches en bâtiment à la mi-avril et ce pour une semaine. Cette pratique nous a permis de protéger notre capital « Prairies », indispensable pour garantir le succès de la saison de pâturage.
Le mois de mai, particulièrement sec, nous a amené à complémenter les vaches avec de l’enrubannage pendant une semaine début juin. Ensuite, durant tout l’été, l’alternance de précipitations et de températures douces à chaudes ont été favorables à la pousse de l’herbe et cela a permis un pâturage intégral depuis début juin et jusqu’à ce jour. Plusieurs séquences de récoltes des excédents, sous forme d’ensilage ou de mi-fané enrubanné, ont été nécessaires pour réguler la cohérence entre la croissance de l’herbe et la demande du troupeau. Ces excédents récoltés garantissent la disponibilité de fourrages de qualité pour alimenter nos troupeaux, l’hiver prochain.
Au cours de la saison de pâturage, seules deux séquences de fauches de refus ont été nécessaires. Grâce au système de pâturage tournant simplifié, caractérisé par des temps de séjours longs dans la parcelle (8 à 12 jours), les refus sont fauchés 3 jours avant la sortie des animaux. Cette pratique s’est avérée gagnant-gagnant. En fin de parcelle, les vaches consomment l’intégralité de ce « petit foin » fauché et la parcelle est repartie de plus belle.
Si la portance reste au rendez-vous, le pâturage seul est assuré jusqu’à la fin novembre. En conclusion, une année 2023, tout en contraste de l’année 2022, où l’anticipation a été le mot clef pour assurer la valorisation optimale d’une ressource de qualité.
Marie GABORIT, Luc DELABY et Frédéric LAUNAY
Unité Expérimentale INRAE du Pin (61)
