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L'observatoire de l'herbe : Normandie à sec vs Normandie verte

Actualité09/07/2020Agriculture Biologique, Observatoire de l'herbe, PrairiesBovins lait, Bovins viande

En ce début juillet l’écart se creuse entre les différentes zones normandes. La croissance moyenne à 46 kg MS /ha/jour cache de gros écarts entre 18 et 86 kgMS/ha/jour.

Si certaines prairies à l’est sont restées bien « grillées », localement, dans la Manche près de 100 mm sont tombés en juin permettant d’abord un reverdissement puis des croissances exceptionnelles parfois non encore atteintes cette année.

 

L’heure du diagnostic

C’est le dernier article du printemps, bel été à tous et rendez-vous à la rentrée !Ce début d’été est l’occasion de faire le point sur la qualité de vos prairies. Il s’agit de s’assurer qu’elles comportent plus de la moitié de bonnes graminées (ray gras, fétuques, dactyle,..) et de légumineuses (trèfle banc principalement). Si ces bonnes espèces représentent moins de 30 % du couvert, une rénovation floristique s’avère utile. Objectif, redonner de la lumière au sol en supprimant les résidus végétaux et le couvert en place. Ensuite, en l’absence d’agrostis et avec suffisamment de terre nue le sursemis peut s’envisager. Dans d’autres cas, il faudra passer par une destruction et une interculture fourragère pour couper le cycle végétatif. Contactez votre conseiller fourrage pour vous aider dans le choix de solutions adaptées.

 

Zoom sur l’exploitation GAEC DE LA BERGERIE – La Hague (50). Ferme spécialisée lait robot 100% pâturage

L’affourragement a été arrêté mi-avril mais début mai, nous avons décidé de ne pas récolter des parcelles des vaches et avons préféré y faire du topping.  L’herbe était déjà supérieure à 18 cm, faucher avant de mettre les vaches a donc permis de faire consommer cette herbe sans laisser trop de refus. Le point délicat de cette pratique est la gestion de la taille du paddock, il aurait fallu le réduire pour qu’elles aient vraiment le temps de tout manger et ne pas laisser de fourrage au sol. Pour nous cette pratique est vraiment satisfaisante, c’est une solution d’appoint lorsque la pousse de l’herbe ralentit et qu’il y a des paddocks écartés pour la fauche. Elle permet de garder au maximum les vaches au pâturage et de ne pas raccourcir le temps de retour dans les autres parcelles du circuit.

Après 10 jours de distribution de foin et le retour de la pluie, nous avons repris le circuit de pâturage classique avec 2 parcelles par jour et un changement à midi et minuit au robot. Nous avons aussi fertilisé nos prairies avec une trentaine d’unités d’azote. Normalement nous ne fertilisons plus nos praires de pâturage afin de favoriser le développement du trèfle mais cette année, nous devons limiter le déficit fourrager. Notre conduite de pâturage est bonne mais nous essayons de chercher encore plus de rendement.

Fabien OLIVIER – Justine HEBERT

Chambre d’Agriculture de Normandie

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