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L'observatoire de l'herbe - Faucher de l’herbe d’automne

Actualité11/10/2022Observatoire de l'herbe, PrairiesBovins lait, Bovins viande

La croissance hebdomadaire de l’herbe s’établit cette semaine autour de 38 kg MS/ha/j sur la région, juste dans la moyenne de la décennie passée. Il peut être intéressant de refaire un tour des prairies dans les jours qui viennent pour établir lesquelles doivent être fauchées.

 

 

En effet, à cette époque on peut encore espérer récolter un fourrage à plus de 30% de MS avec des valeurs intéressantes, selon la météo. La dernière décade d’octobre et le mois de novembre peuvent encore être propices à des fauches, mais dans ce cas on ramassera en général un fourrage très vert.

Les objectifs à cette époque sont relativement simples : ramasser la repousse automnale, éviter de se faire déborder dans les secteurs les plus privilégiés, et laisser une quantité de matière faible avant l’hiver. On peut aussi gérer du refus sur le circuit des vaches. Cette opération permet de prévenir la perte de fourrage soit par piétinement en pâturage hivernal, soit par pourrissement au printemps.

 

 

Témoignage : M RENAUD Daniel, Ellon (14)

« Je suis installé avec un apprenti sur une exploitation polyculture élevage avec une quarantaine de vaches Prim’Holstein à la traite pour 300K L de lait vendus, ainsi que 20 mères charolaises pour environ 200 bêtes au total. La totalité des animaux nés sur l’exploitation est élevée ; les mâles sont vendus en tant que taurillons.

Les vaches laitières disposent d’un parcours de 13 ha (environ 30 a/vache) découpé en paddocks de 3j. En hiver elles ont du maïs, l’enrubannage des surplus, de l’ensilage de dérobées, ainsi que des betteraves. La gestion en paddock est vraiment simple pour mon petit troupeau. La découpe en 1 paddock/jour me semblait trop compliquée, j’ai donc appliqué ce compromis qui simplifie le système que j’avais avant où j’avançais le fil tous les jours.

La sécheresse de cette année a eu un réel impact sur mon système. Habituellement je ne distribue qu’un fond d’auge aux vaches durant la période estivale, là j’ai été en ration hivernale de début juillet à mi-septembre. Un stock de maïs généreux réalisé l’an passé ainsi que de l’ensilage de dérobées m’ont permis de passer ce creux de pousse très marqué, en réalisant un mélange environ 40% dérobée, 60% maïs, plus de la mélasse pour améliorer la digestion. Les cultures ont souffert aussi, notamment le maïs fait derrière les dérobées qui ont asséché le terrain. De plus, les orages très localisés du mois d’août ne nous ont pas servis. Toutefois les stocks devraient être suffisants pour la soudure grâce au report 2021.

Mon système d’aujourd’hui me convient, les betteraves m’assurent une plus-value sur le lait et les stocks, que je veille à toujours avoir en nombre, permettent de passer les difficultés, ce qui est encore plus appréciable dans une année comme celle-ci où on n’a plus de repères tant au niveau du climat que des prix, historiquement élevés tant sur l’aval que l’amont. »

 

Edouard LAIGNEL

Littoral Normand

 

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