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L'observatoire de l'herbe : « En avril, ne te découvre pas d’un fil »

Actualité06/04/2021Agriculture Biologique, Observatoire de l'herbe, PrairiesBovins lait, Bovins viande

 

 

Conseil pâturage de la semaine

Après une semaine de douceur, le dicton nous rattrape. On pourrait le détourner en « en avril, il faut que tu désile », car les jours qui viennent vont retarder la pousse. Il convient de gérer le stock afin d’éviter d’arriver à cours d’herbe pour limiter les transition, d’autant que si la pousse explose d’un coup, il faudra réaliser une transition très rapide vers une ration de pâturage importante.
Si vraiment il n’y a plus d’herbe sur le circuit, préférez enfermer les vaches plutôt que d’accélérer la rotation, ce qui aurait pour conséquence de retarder la pousse au retour de températures plus propices en épuisant les réserves des prairies.

 

Témoignage


45VL Montbéliardes, 11ha accessibles découpés en 12 paddocks, zone assez humide avec terres profondes


Didier Vandermeersch – EARL du Petit Orcher (Etainhus - 76)


La mise à l’herbe a été réalisée dans des conditions assez habituelles, au 24 mars. Les vaches sortent 3 à 4h par jour et consomment environ 1/3 de la ration en pâturage. Ce qui est moins habituel c’est ce manque de pousse. En général nous diminuons la ration jusqu’à fermer le silo fin avril, mais cette année nous risquons de devoir continuer à distribuer un peu plus longtemps. Nous avons arrêté de diminuer la part de fourrages conservés pour ne pas nous retrouver à court d’herbe trop rapidement. Nous disposons de prairies temporaires de 1, 2, et 4 ans. Si les plus jeunes tirent leur épingle du jeu, on voit bien que les plus anciennes trainent un peu plus, malgré un apport de fumier en entrée d’hiver. Les vaches pâturent plus ras que d’habitude, le stock sur pied est plus faible (5 jours d’avance
sans complémentation). Ce n’est pas vraiment un soucis de distribuer à l’auge pour favoriser la pousse de l’herbe, mais le
fourrage qu’on donne maintenant ne sera pas disponible pour plus tard, et risque de consommer le report de stock. Si cette année nous avons entamé le nouvelle récolte d’ensilage en janvier, au rythme actuel ce sera en décembre pour la prochaine. En revanche nous nous tenons prêt à réaliser des enrubannages dès que l’explosion de pousse arrivera. Nous avons l’habitude de récolter une partie du circuit, cela ne nous dérange pas.

 

 

Edouard LAIGNEL

Littoral Normand

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