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L'observatoire de l'herbe : Dernières pousses conséquentes avant le repos de l’hiver ?

Actualité16/10/2020Agriculture Biologique, Observatoire de l'herbe, PrairiesBovins lait, Bovins viande

Un petit regain de vitalité de pousse de l’herbe cette semaine, pour atteindre une moyenne normande à 27kgMS/ha/jour.

Tant que les températures resteront positives la nuit et autour de 15°C maximum la journée, une petite production des prairies se maintiendra. Les valeurs alimentaires de cette petite herbe sont en général bonnes. Autant continuer de la valoriser, soit en prolongeant le pâturage de laitières, soit en commençant déjà le nettoyage des parcelles par d’autres lots d’animaux.

 

Préparer le nettoyage des parcelles

Les prairies pousseront d’autant mieux au printemps si elles sont suffisamment rases en entrée d’hiver. Cela aidera à un tallage plus vigoureux des graminées au printemps, et les trèfles seront plus résistants au froid du fait de l’accès à la lumière. Opter pour une hauteur sortie de 4 cm.

 

Penser au chaulage régulier mais sans excès de toutes les prairies

On constate souvent un pH de l’ordre de 5,5 en prairie permanente, ce qui est bas. Le chaulage est très important pour la productivité des prairies, et la persistance des bonnes espèces et des trèfles. Il se fait en période de repos végétatif, sur un sol portant et une herbe rase. Il est recommandé d’apporter en entretien 1000 unités de CaO/ha tous les 4 ans, soit par exemple 2T de marne. Notons que 20T de fumier apporte 140kg de CaO
.

 

 

Damien Capron - Gaec Du Porche (Sauchay-Le-Haut 76)

 

Cette année sur l’exploitation les mesures d’herbe se sont faites sur les 22 Ha de prairies réparties en 10 parcelles accessibles aux pâturages des vaches. A la fin de l’été, une parcelle est réservée aux vaches taries en préparation vêlage. Pour cette catégorie de vaches ce fût une saison particulière.

Après un printemps et un été sec, nous connaissons une fin de saison suffisamment arrosée et chaude pour permettre une nouvelle pousse d’herbe. Cette dernière fut très appréciée par les vaches traites et visible sur la production de lait mais également pour les taries. Cette abondance d’herbe à ce stade physiologique a pour conséquence l’arrivée de veaux plus gros et de problème post -vêlage : Non Délivrance, fièvre vitulaire , etc…

Pour ces raisons, je me vois donc contraint de limiter l’offre d’herbe jeune aux vaches taries, d’enrichir leur ration en fibres et ainsi les maladies métaboliques ont fortement diminuées.

Petit geste technique mais grandes conséquences sur le troupeau.

 

Emilie VALLET

 Chambre d’agriculture de Normandie

 

 

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