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L'observatoire de l'herbe : Après la St Urbain, ne gèle ni vin ni pain… ni foin !

Actualité28/05/2020Agriculture Biologique, Observatoire de l'herbe, PrairiesBovins lait, Bovins viande

De nombreuses parcelles ont été fauchées pour absorber l’excédent de pousse au printemps. C’est le moment ou les stocks d’herbe sur pied sont au plus bas et où la croissance élevée permet de compenser les consommations des animaux.

La moyenne des croissances à la même période dépasse la valeur de 2019, avec  kg/MS/ha/jour en 2020 contre 55 en 2019 et 64 sur 10 années de référence.

Repère de croissance

Suite aux fauches, les surfaces pâturables sont peu nombreuses et de ce fait le nombre de jour d’avance est faible.

Le chiffre publié dans cet article nous fournit une indication sur le fait de puiser dans les réserves ou de capitaliser.

Le tableau ci-contre exprime la croissance nécessaire pour que la pousse de l’herbe compense les consommations des animaux en fonction de la quantité de fourrage ingéré par UGB et de la surface disponible au pâturage

Si la croissance constatée est inférieure au chiffre du tableau, les animaux consomment plus vite et donc le stock diminue. On peut aussi lire le tableau pour gérer la complémentation à l’auge. La croissance mesurée est de 47 kg/ha/j.

 

  

Quantité d'herbe pâturée en kg MS/UGB/J

 

Croissance à l'équilibre

10

14

18

Surface accessible au pâturage en are/UGB

15

67

93

120

25

40

56

72

35

29

40

51

45

22

31

40

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour 25 ares accessibles et 14 kg de MS, il faudrait 56 kg pour que la consommation soit ²compensée par la pousse. Par contre, si l’éleveur augmente la distribution à l’auge, les 47 kg constatés couvrent les besoins (40 kg). Il convient en ce cas de reprendre la ration pour bien vérifier l’équilibre général au-delà de la seule satisfaction des quantités d’ingérées.

 

 

Témoignage de Mr Hubert Delaplanche 25/05/20 Notre Dame d’Estrée, 14340

Le démarrage de la saison fut compliqué dans cet îlot situé en zone de marais car nous sommes passé d’une situation de parcelles inondées à parcelles sèches en 1 mois avec une perte des 15 jours d’avance de végétation due au froid de fin mars. Un silo a finir sur le site d’hiver nous a contraint à mettre à l’herbe tardivement, ce qui nous a permis de remettre à jour les clôtures et les points d’eau.

 

La mise à l’herbe s’est déroulée au 27 avril dans une herbe assez avancée avec une première étape de 20 vaches et 10 broutards.

On cherche à organiser les travaux pour réaliser les fauches au plus vite et à ramener les animaux qui nous manquent pour valoriser toute la pousse d’herbe.

En même temps, compte tenu du manque d’eau qui commencent à se faire sentir, on est content d’avoir quelques stocks sur pieds d’avance.

 

Olivier LERAY - Littoral Normand

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