L’implication de Littoral Normand porte sur des thématiques proches de ses domaines de compétence, comme la conduite des prairies, la nutrition et l’analyse technico-économique. Les résultats sont attendus à la fin de ces 3 années de travail.
Sécurisation des prairies
Depuis quelques années les conséquences du changement climatique pèsent lourd sur l’état des stocks des élevages normands. Les élevages biologiques ont très souvent une grosse part de prairies dans leurs assolements. Sécuriser les prairies représente donc un levier majeur pour assurer l’autonomie fourragère.
Deux essais sont mis en place :
Implantation d’une prairie de fauche après une culture et sous couvert d’une plante compagne
3 dates d’implantations et 3 typologies de plantes compagnes sont testées pour évaluer la production d’herbe d’un seul et même mélange prairial classique. Les rendements des plantes compagnes et de la prairie dans les différentes modalités seront évalués pour déterminer celles qui garantissent les meilleurs résultats dans la durée.
Voici l’état des bandes des différentes modalités de plantes compagnes au 20 octobre, un mois après le semis. Le prochain semis avec les mêmes modalités aura lieu en novembre et le dernier au printemps de l’année prochaine.
Rénovation d’une prairie dégradée sans interruption de pâturage
Différentes espèces de dérobées pâturables ont été semées fin septembre sur une prairie dégradée après deux passages de roto-tiller. Une nouvelle prairie (un mélange classique pâturage) sera ressemée au printemps sur ces mêmes bandes après une ou plusieurs valorisations de ces dérobées par pâturage. Encore une fois l’objectif est de déterminer les meilleures modalités c’est-à-dire celles qui permettent à la fois une bonne installation de la prairie et une bonne valorisation de l’interculture.
Voici l’état des bandes des différentes modalités de plantes compagnes au 20 octobre, un mois après le semis. La prairie sera semée après pâturage au printemps. On testera aussi une modalité de semis de la prairie par fleur de foin, en déroulant une boule de foin récolté sur une bonne prairie et montée à graine.
Responsable de l’essai : Maddalena MORETTI
Création d’un outil de suivi de trésorerie en période de conversion
Comment appréhender la période de conversion, lorsque les repères sont bousculés et qu’on ne connaît pas trop l’évolution des charges et des produits au fil de l’année ? A partir des données des études de conversion nous construisons, avec nos partenaires du programme, un outil simple d’utilisation qui permet de prévoir l’évolution de la trésorerie dans les mois à venir. Le travail a commencé et la phase test va bientôt démarrer. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez participer à cette étape de la mise en route.
Responsable du projet : Maddalena MORETTI
Autonomie protéique à tout prix ?
Nos échanges réguliers avec nos collègues des Pays de Loire, région où les éleveurs en Agriculture Biologique ont majoritairement l’habitude d’acheter systématiquement des correcteurs azotés pour l’hiver, nous obligent à nous questionner sur notre vision d’autonomie protéique à tout prix.
Pour donner une réponse chiffrée à ce questionnement nous allons analyser l’évolution de la production laitière de 3 fermes avec et sans correcteurs. L’objectif est de mesurer l’impact du passage d’une ration concentrée à 0,85 PDI/UFL sans apport de correcteur à 0,95 PDI/UFL avec ajout de correcteur.
L’essai commence cet hiver et vise à produire des matrices de gain en fonction du cout de la MAT et du prix du lait et évaluer sereinement l’opportunité d’un éventuel achat en fonction des objectifs.
Responsable de l’essai : Etienne DOLIGEZ
Préserver la valeur agronomique du fumier
Tout le monde sait que les tas de fumier au bout des champs qui restent sous la pluie pendant l’automne et l’hiver perdent beaucoup de leurs éléments fertilisants. Mais dans quelle ampleur ? Couvrir le tas pour empêcher le lessivage hivernal, est-ce efficace ? Des essais ont déjà été menés par le passé mais le programme Reine Mathilde nous donne l’opportunité de tester dans les conditions climatiques des élevages Normands et d’échanger, chiffres en mains, autour d’un tas de fumier dans le but de maintenir la fertilité de nos parcelles bio.
Deux fermes seront sélectionnées pour la réalisation de l’essai sur un tas de fumier qui sera seulement en partie couvert avec une bâche fournie dans le cadre de l’expérimentation. Des analyses seront réalisées au moment de la mise en tas (t0) et au printemps sur les deux parties du tas : la couverte et la non-couverte.
Responsable de l’essai : Maddalena MORETTI
D’autres essais sont menés dans le cadre du programme par les autres partenaires. N’hésitez pas à aller consulter le site du programme pour plus d’informations :
Maddalena MORETTI
Conseillère Référente Agriculture Biologique
maddalena.moretti@littoral-normand.fr
06 64 23 84 16