Littoral Normand a dédié LES VISIONNAIRES, agri-conférences et visites d’élevage, au thème de l’énergie afin d’apporter
des clés aux éleveurs à la fois pour optimiser leur consommation d’énergie et/ou en produire.
Les prix de l’électricité ont augmenté ces derniers mois sur le marché européen de l’électricité. En France, grâce à la mise en place d’un bouclier tarifaire le prix de l’électricité reste moins élevé que dans les autres pays. A l’avenir les prix devraient continuer d’augmenter malgré le développement d’un mix énergétique, basé sur le nucléaire, le solaire et le vent. Les charges des élevages continueront d’être impactées par la hausse de ces prix.
En élevage laitier, le premier poste de charges électriques est le bloc traite, avec des robots de traite deux fois plus consommateurs. L’analyse des consommations montre des écarts importants entre les élevages (760 kWh/VL au niveau du bloc traite). Des solutions existent pour réaliser des économies non négligeables : installation de pré-refroidisseur, récupérateur de chaleur, pompe à vide à débit variable et chauffe-eau solaire. Un profil de l’exploitation est à réaliser afin de cibler les économies.
Aujourd’hui 20% des agriculteurs produisent déjà de l’énergie. Le photovoltaïsme et la méthanisation sont des possibilités de production. Le photovoltaïsme représente un coût de 1,5 à 2 €/Wc et sa valorisation se fait par la vente totale de la production ou autoconsommation d’électricité, partielle ou totale. Le tarif de revente, réglementé, fait l’objet d’un contrat de vente sur 20 ans. Le retour sur investissement est d’environ 11 ans sans avance de trésorerie. La méthanisation produit du gaz à partir de la fermentation des effluents d’élevage (60%) complétés par des cultures ou/et des fourrages, co-produits, biodéchets... La quantité de gaz produite est liée à la qualité des fourrages composant «la ration» du digesteur. La mise en place d’une unité nécessite une étude de travaux qui répond à un nombre d’obligations règlementaires et permet d’optimiser les coûts. Le prix d’achat du gaz injecté dans le réseau donne lieu à un contrat de 15 ans.
La valorisation du digestat produit par un méthaniseur présente comme tout effluent des atouts et contraintes. L’ensemble des pratiques agronomiques ont plus d’incidences sur le sol que l’apport du digestat en lui-même. La limitation des pertes pendant le traitement des effluents, la réduction des volumes à transporter et l’absence d’odeurs sont les atouts mis en avant par les éleveurs ayant ouvert leurs portes lors des VISIONNAIRES.
L’énergie devenant un enjeu pouvant devenir complexe dans une exploitation, Littoral Normand est en mesure de répondre aux demandes d’accompagnement dans des projets visant à dégager une plus-value pour les agriculteurs, dans un contexte environnemental, sociétal et économique en évolution.
