Les diarrhées infectieuses néonatales représentent les 2/3 des pathologies du jeune veau. Leur impact économique est conséquent. En moyenne, 20 % des veaux laitiers en sont atteints en France et 2 à 3 % en meurent.
Durant les 3 premières semaines de vie, les agents infectieux en cause sont nombreux : des virus (rotavirus, coronavirus, BVD…), des bactéries (colibacilles, salmonelles…) et des parasites (notamment les cryptosporidies)
La prévention de ces pathologies passe par certaines mesures zootechniques primordiales (Tableau).
| Mesures | Raisons |
Avant vêlage
| - Désinfection et vide sanitaire a minima annuels de la nurserie Soins à la mère : - une alimentation optimale des vaches gestantes avec une supplémentation minérale et vitaminique - le déparasitage si besoin (Douve) - la vaccination | àElimination des agents infectieux dans l’environnement du veau (survie des virus : 6 mois / survie des parasites : 12 mois) à Colostrum de qualité, santé de la mère, prévention des maladies métaboliques à Santé du foie et immunité à Enrichir le colostrum en anticorps dirigés contre les agresseurs connus dans l’élevage |
Au vêlage
| - Une hygiène rigoureuse de la parturiente et des interventions lors de la mise-bas - Local vêlage propre. - Désinfection de l’ombilic - Prise rapide (avant 2 h de vie) d’un colostrum de qualité (mesuré au réfractomètre), sans pathogènes et en quantité suffisante (10 % du poids du veau en 24h) | à Eviter les contaminations du veau
à Qualité du transfert d’immunité
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Après vêlage | - Elevage en case individuelle ou niche jusqu’à 2 semaines. Séparation des âges. - Hygiène stricte du logement « veau» (désinfecté entre deux veaux) ; ambiance optimale - Hygiène des buvées et du matériel de distribution - Eau distribuée potable | àPas de contamination par les germes des veaux plus âgés avant l’acquisition d’une immunité propre
àEviter les contaminations |
En cas d’épisode de diarrhées, un diagnostic précis par une analyse s’impose (prélèvement de fèces). Ceci afin d’investiguer les agents agresseurs et d’orienter les mesures préventives.
Jean-Michel CUMINET
Vétérinaire Conseil