Mot de passe oublié

La gestion des réformes au GAEC du Moulin à Vent

Témoignage01/07/2023Agriculture Biologique, Fourrages, PrairiesBovins lait, Bovins viande

Frédéric et Sabrina sont en GAEC à la Croix Avranchin dans le Sud Manche. L’élevage est en production BIO depuis 2016 sur une surface de 45ha, 50 ha aujourd’hui, mieux regroupés autour des bâtiments grâce à des échanges pour faciliter le pâturage. Le troupeau de 44 vaches croisées dominante Montbéliarde produit 280 000l de lait. Les réformes jusqu’à présent étaient plutôt subies par les cellules et la reproduction.

Pourquoi vouloir mieux choisir vos réformes ? 

Le travail effectué depuis 2020 fait que le taux cellulaire est en moyenne contrôle laitier de 118 en 2023 et le taux de réussite en 1ère IA est passé de 29% en 2022 à 63% en 2023 sur les vaches. Reste à améliorer le taux de réussite des génisses qui est pour le moment de 30%. La pose de colliers de détection MEDRIA nous aide à mieux surveiller les génisses et les inséminer en heure et en temps.

Le problème de choix des réformes se pose donc pour nous.

Nous avons donc défini le besoin en génisses à élever par an ainsi que le nombre de vaches nécessaires dans le contexte actuel de livraison en lait BIO. Nous y voyons l’intérêt aussi de faire vieillir le troupeau, 2,8 lactations de moyenne actuellement pour passer à 3,2 minimum. Ainsi, le taux de renouvellement fixé est de 25% soit 14 génisses par an, 14 réformes en contrepartie.

 

Comment avez-vous procédé ? 

Notre troupeau étant croisé, pas possible de travailler sur le bilan génétique. Mais en lien avec l’inséminatrice, le choix de faire des IA sexées est fait sur des vaches qui présentent un intérêt quant à leur productivité dans le temps. Rapport entre lait/taux/ nombre de lactations et connaissance de l’animal par les éleveurs.

Nous avons donc trié les vaches, en utilisant Mil’Klic sur les critères taux, lait, nombre de lactations. Une liste de vaches a été faite pour les IA sexées et une autre pour les réformes prioritaires.

Il devrait donc y avoir 14 vaches inséminées en sexée et quelques génisses en IA montbéliarde, les autres en IA viande pour valoriser le prix des veaux, qu’ils soient mâles ou femelles.

La surface disponible ne permet pas d’élever plus pour vendre des amouillantes laitières. Le marché n’est de plus pas porteur actuellement. Il faut donc élever le nombre d’animaux nécessaire pas plus.

 

L’optimisation des surfaces et du troupeau passe par cette phase de réflexion. Nous verrons dans le temps pour ajuster les critères si besoin.

 

Jean-François THOBY

Conseiller spécialisé AB et relais CAP2R

jeanfrancois.thoby@littoral-normand.fr

 06 33 32 84 91

Contactez l'auteur

Certifications :