Choisir son mélange
Les mélanges graminées légumineuses présentent des rendements supérieurs aux espèces en pur. Le mélange est à raisonner selon vos objectifs (rendement, protéines) et la période de semis.
Exemple pour un semis avant fin septembre :
- RGI 8 kg/ha + trèfle incarnat 8 Kg/ha + trèfle squarrosum 3,5 kg/ha + trèfle de Micheli 2 kg/ha + trèfle de perse 1,5 kg/ha.
- RGI 12 kg/ha + trèfle incarnat 10 kg/ha + vesce commune d’hiver 12 kg/ha. dont le mélange SAN’METEIL. Composé de seigle multicaule, vesce velue tardive et trèfle incarnat, ce mélange prêt à l’emploi, présente de bonnes valeurs azotées (MAT ≥ 18 %) sans détériorer la valeur énergétique, sous réserve de le récolter vers le 15 avril. Plus le mélange se développe et plus la valeur alimentaire se dilue dans la quantité de biomasse produite. Comparativement à un RGI, le seigle permet de limiter l’assèchement du sol et par son développement racinaire laisse une structure de sol plus facile à travailler pour l’implantation de la culture suivante.
- RGI 12 kg/ha+ vesce velue 11 kg/ha + trèfle incarnat 5 kg/ha + trèfle squarrosum 4 kg/ha.
Exemple pour des semis jusqu’à mi-octobre :
- Seigle 27 kg, vesce velue 13,5 kg, trèfle incarnat 4,5 kg.
- Seigle, avoine ou triticale 30~50 kg/ha + vesce velue 12 kg/ha + trèfle incarnat 5 kg/ha et trèfle squarrosum 5 kg/ha.
Exemple pour des semis jusqu’à mi-novembre :
- Type rendement : Avoine 50 kg/ha + féverole 50 kg/ha + pois fourrager 40 kg/ha + vesce commune 15 kg/ha.
- Type protéines : Triticale 30 kg/ha + féverole 100 kg/ha + pois protéagineux 70 kg/ha.
Semis
En conditions sèches, il est préférable d’implanter sans labour, voir en semis direct, afin de limiter au maximum le dessèchement du profil du sol. Éviter de semer trop profond (1 cm) notamment pour les trèfles. Des précipitations de 15-20 mm permettront une levée rapide et homogène. Pensez également à réappuyer le lit de semence pour garantir un bon contact terre-graine et rétablir la capillarité.
En cas de travail simplifié ou de semis direct attention à la rémanence des herbicides, le risque est d’autant plus fort que la pluviométrie printanière a été faible. Le tableau ci-dessous reprend de façon non exhaustive les possibilités d’implantation en fonction des risques de phytotoxicité :
Fertilisation
La fertilisation azotée des dérobées est possible entre 40 et 90 unités d’azote efficace selon votre mélange et son exploitation (CF. Tableau 2) en respectant les périodes d’interdiction de votre zone. Les reliquats post récolte et la minéralisation comblent une bonne partie des besoins, notamment pour les mélanges riches en légumineuses. Cependant un apport de 35-40 unités d’azote permet, dans la majorité des cas, un gain de 0,5 à 1T de MS. Les mélanges à dominante de RGI ont des besoins azotés plus élevés est peuvent justifier un apport plus conséquent.
Désherbage
Le pouvoir couvrant du mélange semé suffit à limiter le risque de salissement. De plus l’exploitation de la dérobée limite la montée en graine des adventices potentiellement présentes.
Récolte
La date est à raisonner selon votre objectif (rendement ou protéine).
- Pour maximiser les protéines il convient de choisir un mélange riche en légumineuses (minimum 50%) est une date de récolte avant le 15 avril pour les mélanges à base de RGI et une dizaine de jours plus tôt pour une base seigle. Pour des méteils la récolte se fera avant la floraison des légumineuses, céréales non épiées.
- Pour un rendement maximal, la récolte des RGI se fera vers le 15 avril, pour un méteil on attendra le stade grain laiteux et l’apparition des premières gousses de pois vers le 15 mai.
Alexis VILLENEUVE – Conseiller Référent Cultures
