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Des colliers connectés « à vie » en abonnement de services

Services08/07/2021

EARL Cherprairie à Saint-Germain-du-Pinel (35) En début d’année, Olivier Chatelais a fait évoluer ses capteurs vers un abonnement de services qui lui donne plus d’informations. Cette nouvelle offre de l’entreprise Medria permet une surveillance 24 h/24 de l’ensemble du troupeau.

Souhaitant améliorer le repérage des chaleurs sur l’élevage, Olivier Chatelais avait investi dans des colliers-capteurs Medria en 2017. « J’emploie un salarié à temps partiel. Cette technologie permet de valider nos observations des chaleurs sur le terrain. Quand je pars en vacances, le salarié est rassuré avant de prévenir l’inséminateur », explique l’éleveur qui avait acheté 30 colliers détectant aussi la rumination et l’ingestion. « L’an passé, j’ai souhaité acquérir 10 nouveaux colliers car l’effectif avait augmenté et je devais changer trop rapidement les colliers sur les vaches et génisses. »

Des capteurs mis à disposition de l’éleveur

L’entreprise de conseil Eilyps lui propose alors de passer en abonnement de services avec des colliers « à vie » sur l’ensemble du troupeau. « Garantis, les capteurs Axel Medria sont mis à disposition de l’éleveur. Ils sont plus complets, permettant la détection des chaleurs, la mesure du temps de rumination, d’ingestion, de l’activité sur 24 heures (TimeLive sorti il y a 2 ans) et l’indication des vêlages (VelLive sorti récemment) », souligne Stéphanie Giboire, technico-commerciale chez Eilyps. « L’indicateur de vêlage affiche une fiabilité de 100 % pour le repérage des mises bas difficiles et de 80-85 % sur les faciles. Il est moins précis que le thermomètre vaginal Vel’Phone mais il est aussi moins intrusif et plus simple à utiliser au quotidien… »

Aujourd’hui, l’EARL Cherprairie compte 65 vaches laitières produisant 490 000 L de lait sur une SAU de 50 ha. « Depuis janvier dernier, j’ai 80 colliers pour les vaches et génisses. C’est mieux d’équiper tout le monde… L’idéal est de poser les colliers sur les génisses à partir de un an », indique Olivier Chatelais. « Avec cette offre, on n'a pas à se poser la question de la durée de vie des capteurs. » Cette prestation lui revient à 232 €/mois. « Je n’ai pas eu à financer l’antenne et l’installation qui étaient déjà en place. Il faut compter un investissement initial d’environ 3 200 € pour ces
équipements et la formation. Une connexion internet est nécessaire.

« Ces capteurs offrent du confort de travail. »

L’agriculteur reçoit des alertes SMS ou des notifications en cas de chaleurs confirmées et de vêlages. « Au départ, je ne voyais pas trop l’intérêt de l’alerte sur les vêlages mais finalement c’est intéressant comme information, cela permet de s’organiser… Sinon, je regarde l’application FarmLife sur ma tablette tous les matins pour voir les éventuelles autres alertes : baisse de rumination ou suractivité par exemple… L’oeil de l’éleveur comptera toujours mais cet outil aide à confirmer ce qu’on voit et à comprendre ce qui se passe. Cela me permet aussi de gagner du temps. Le soir, je ne retourne plus faire un tour dans l’élevage. » Olivier Chatelais ajoute : « Certes, cela représente un coût, mais cela permet de mieux gérer le troupeau, avec plus de sécurité et des gains économiques derrière. Côté reproduction par exemple, les colliers vont m’aider à descendre à 24 mois d’âge moyen au vêlage contre 26 mois aujourd’hui. »

Déceler rapidement un dysfonctionnement

L’intervalle vêlage-vêlage (IVV) est déjà bas à 377 jours sur l’exploitation. « La durée d’IVV baisse de 17 jours en moyenne dans les troupeaux s’équipant de ces capteurs », chiffre Stéphanie Giboire. Elle ajoute que les éleveurs peuvent paramétrer d’autres alertes SMS : chaleurs probables, suractivité en gestation, baisse d’ingestion, de rumination, défaut de confort… Cette dernière information provient de la mesure d’activité sur 24 heures qui donne les temps d’ingestion, d’inactivité, de rumination et d’autres activités. « Cela peut aider à voir si le troupeau et le bâtiment fonctionnent bien, s’il y a suffisamment de places couchées ou au cornadis, si les rations sont accessibles. On peut quantifier le nombre de repas par jour… ». « Par exemple, grâce à cet outil, j’ai pu observer une meilleure rumination lors du passage de l’ensilage de maïs classique au shredlage cet hiver. Cela montre que ce fourrage, sur mon exploitation, contribue à réduire le risque d’acidose en ration hivernale maïs / enrubannage. » Un partage des données est aussi possible avec le conseiller d’élevage. « Cela nous aide à analyser le comportement alimentaire en complément des données de production : l’ingestion au pâturage par exemple pour savoir s’il faut ajouter des fourrages. On observe aussi ensemble les critères de reproduction », souligne Fabien Coudray, conseiller Eilyps.

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Propos recueillis par Agnès CUSSONNEAU, paru en mars 2021 dans le Paysan Breton

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