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Croissance : principaux facteurs à surveiller

Actualité03/10/2019Génisses, Santé animale, Nutrition, BâtimentBovins lait, Bovins viande

Plusieurs causes peuvent être à l’origine d’un défaut de croissance des génisses, notamment autour du sevrage. En cas de performances insuffisantes, les principaux facteurs de risque doivent être investigués.

L’équilibre de l’alimentation

Les quantités ingérées doivent être en adéquation avec les besoins. Un excès de concentré et/ou un manque de fibre et/ou une cinétique de distribution du concentré non étalée sur 24 heures peuvent engendrer un état de sub-acidose, à l’origine d’une mauvaise valorisation des rations et d’une accélération du transit. Ceci engendre une baisse de GMQ et l’apparition de « mauvais poil ». La quantité de paille ou foin effectivement ingérée doit être vérifiée. En cas de ration fermière, l’équilibrage azote / amidon doit être respecté.

Les infestations parasitaires

Le zéro parasite n’existe pas et n’est d’ailleurs pas souhaitable pour l’acquisition d’une immunité protectrice. Cependant en nombre trop important, les parasites impactent la croissance, voire la santé des génisses. La présence des différents parasites infestant les génisses entre 0 et 6 mois peut être objectivée par des analyses de bouses : coprologie. La coccidiose est très fréquente, le pic d’excrétion se situant vers 1 à 1,5 mois de vie des veaux. De même, les strongles de bâtiment (ascaris, strongyloïdes, trichures et autres) sont présents dans environ 30 % des élevages et leur maitrise est parfois nécessaire. Enfin, les Giardias sont en émergence en France et posent des soucis dans certains élevages. Des traitements spécifiques à chacun de ces parasites existent sous prescription du vétérinaire.

Les risques de pathologies infectieuses

L’eau d’abreuvement d’un puit ou d’un forage peut véhiculer des bactéries pathogènes et être responsable de diarrhées. Une analyse annuelle de l’eau à la sortie « abreuvoir » est impérative. Un passage de BVD occasionne des retards de croissance sur les lots infectés le temps que les animaux se défendent contre le virus. Il en est de même pour tout passage d’agents infectieux : par exemple la grippe en hiver, les virus ou bactéries respiratoires, etc.

Le confort du logement

Il participe au bien-être animal et donc à sa croissance. Un veau qui « brûle des calories » pour maintenir son confort thermique n’aura pas la croissance souhaitée. Il est donc important de limiter les écarts de température sur 24 heures, d’éviter l’excès de courants d’air et d’optimiser la ventilation et l’ambiance des nurseries.

Le cumul de stress

Le sevrage est déjà un stress important. Evitons de le cumuler avec un changement de bâtiment ou de lot, un changement brutal d’aliments, un écornage ou une tonte du dos.

 

Jean-Michel CUMINET

Vétérinaire conseil

 

 

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