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Collecte de colostrum : la valorisation des excédents

Services05/02/2020Qualité du laitBovins lait

La Prospérité Fermière est une laiterie proche d’Arras qui collecte et transforme du colostrum depuis plus de 15 ans ; les débouchés étant surtout dirigés vers les filières pharmaceutique et cosmétique.

 

La demande se faisant croissante, Littoral Normand, les Maitres Laitiers du Cotentin et la Prospérité Fermière ont créé un partenariat afin de donner la possibilité aux éleveurs de valoriser les excédents de colostrum de leur exploitation. Depuis le mois de novembre, 270 éleveurs adhérents et non adhérents à Littoral Normand, ont déjà rejoint ce principe de collecte.

Afin d’expliquer la démarche, une conférence de presse a été organisée par la Prospérité Fermière qui a invité tous les partenaires autour de ce projet. Les médias présents ont été impressionnés par l’ampleur de ce concept !

Ce fut l’occasion pour Littoral Normand d’aborder tous les bénéfices de ce service aux éleveurs. Nous avons également profité de ce moment pour affirmer notre volonté de prolonger l’action colostrum avec des actions techniques autour des génisses, des leviers d’actions sur la qualité du colostrum et d’annoncer un service génisse alliant la pesée et le conseil qui verra le jour à l’automne 2020. Le slogan « A veaux marques » nous accompagnera tout au long de l’année autour de la promotion du service conseil génisse à venir. La conférence de presse s’est terminée par la visite de l’exploitation d’Olivier et Florian DENORME qui nous recevaient pour l’occasion.

 

TEMOIGNAGE D’OLIVIER ET FLORIAN DENORME, GAEC DU PONT UVE à NEUILLY LE MALHERBE (14)

Pourquoi avoir adhéré à la collecte de colostrum ?

Tout d’abord, nous trouvions intéressant d’avoir la possibilité de valoriser du colostrum jusqu’alors jeté et/ou congelé pour constituer notre banque de colostrum. La rémunération financière est par ailleurs assez attractive.

La partie technique nous intéresse également : le fait de mesurer le colostrum de chaque animal, chose qui n’était pas faite systématiquement auparavant, nous permet de faire le tri sur les qualités du colostrum distribué aux veaux. Même si nous avons déjà abordé le sujet avec notre conseiller d’élevage Pascal BISSON, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait encore des choses à améliorer.

Quel impact a eu l’adhésion à la collecte de colostrum ?

Cette action nous a permis de réfléchir et de repréciser nos objectifs de l’atelier « génisses ». Nous souhaitons améliorer l’ensemble des résultats de l’atelier, et notamment la diminution de l’âge aux vêlages qui s'est détérioré depuis plusieurs années dans le but de réduire l’effectif total des génisses. Un appui technique autour de l’atelier génisses ne sera pas de trop pour atteindre ces objectifs. Le nouveau service génisses qui devrait être proposé à l’automne pourrait nous intéresser, le duo conseil/pesée nous semble intéressant pour avancer rapidement.

La collecte du colostrum est-elle une contrainte ?

D’un point de vue pratique, cela n’augmente pas la charge de travail : il suffit juste de mesurer le colostrum avec un réfractomètre après la première traite de l’animal pour vérifier sa qualité Si le colostrum mesure plus de 22 degrés Brix au réfractomètre et s’il y a effectivement un excédent, je remplis un seau ou 2 (en fonction de la quantité) et je le mets dans un congélateur prévu à cet effet. L’agent de collecte de Littoral Normand fait le reste : il emmène les seaux stockés et se charge du transport quand il passe pour le contrôle de performances.

 

Benoit COLOMBEL

Responsable Projets

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