Ces situations peuvent être le signe que des courants électriques parasites ou des passages d’eau souterrains parcourent votre élevage et nuisent au bien-être de vos animaux et à leur production.
Que sont ces courants dits parasites ?
Appelés aussi courants vagabonds, leur circulation n’est ni souhaitée ni maîtrisée. Ces courants de faible tension parcourent les éléments conducteurs, le sol et les structures métalliques de l’exploitation et peuvent passer accidentellement par les animaux, très sensibles. Une vache laitière est dix à quinze fois plus sensible que l’Homme à ces phénomènes imperceptibles pour nous.
Lorsque leur origine est interne à l’exploitation, ces courants proviennent d’un dysfonctionnement des installations électriques ou des équipements de l’exploitation, comme un défaut de mise à la terre ou une absence de liaisons équipotentielles. L’une des sources de courants parasites les plus rencontrées est la clôture électrique entourant les parcs des animaux. Son utilisation demande de la rigueur lors de son installation. Par ailleurs, des pollutions électriques externes peuvent également impacter le confort et les performances d’un troupeau.
Comment les détecter ?
Seule une recherche spécifique permet d’identifier ces nuisances : le diagnostic électrique et géobiologique permet de détecter les incidences des courants électriques, des champs magnétiques et des perturbations du sous-sol sur le comportement et la santé des animaux. Equipé d’un matériel spécifique, le conseiller procède en premier lieu au diagnostic de l’installation électrique. Il réalise ensuite le diagnostic géobiologique de la ferme, mesure l’activité électrique circulant dans les bâtiments et le sol, et identifie la présence de failles et cours d’eau souterrains, voies d’entrée et de circulation des courants électriques parasites.
Lorsque qu’un problème est avéré, l’intervention s’inscrit dans une démarche d’investigation globale. En effet, toute autre piste dite « courante » doit être écartée et il est recommandé de consulter au préalable le conseiller d’élevage, le vétérinaire ou encore le technicien Opti’Traite, à moins d’une évidence de « stress électrique ».
Que faire pour y remédier ?
Depuis 3 ans, Littoral Normand développe la prestation complète intégrant les deux diagnostics, répondant à une demande croissante des éleveurs. L’association de contrôle de performance et de conseils en élevage propose son expertise à l’ensemble des élevages normands, toutes espèces confondues.
Arnaud ABBADIE, conseiller Electricité & Géobiologie au sein de Littoral Normand sur la Seine-Maritime, l’Eure et le Calvados, intervient également en amont d’un projet pour conseiller sur le choix des matériaux et de l’emplacement d’un bâtiment d’élevage, l’implantation de panneaux photovoltaïques et l’installation de robots de traite. Il attire l’attention des chefs d’exploitation sur l’importance du diagnostic préventif qui permet à la fois d’anticiper la survenue de problèmes aux conséquences économiques et également d’optimiser les performances d’un élevage que l’on peut penser épargné par ces éléments invisibles pour un éleveur mais qui se retrouve en réalité impacté de manière significative.
Cas concret d’un éleveur de vaches laitières
L’éleveur a constaté que ses vaches lapaient dans les abreuvoirs et que la production laitière n’était pas à la hauteur de la ration distribuée. Un diagnostic électrique et géobiologique a été réalisé dans l’élevage mettant en évidence la présence de courant parasites dans les abreuvoirs des vaches laitières. À la suite de la visite, les abreuvoirs ont été reliés à la terre le 26 janvier entrainant une réponse immédiate des animaux par un pic d’ingestion et de rumination.
Equipé d’une solution de monitoring Medria, l’éleveur a pu contrôler que l’ingestion de ses vaches laitières a augmenté après correction pour se stabiliser à 270 min. Les vaches ingèrent désormais 30 minutes de plus en ayant une rumination stable. Les bénéfices se sont également fait ressentir dans le tank par une augmentation de la production laitière de 2 litres par vache avec une meilleure qualité (+1,5 point de matière grasse et 0,5 point de protéine). Aussi les vaches ont repris 0,5 point de note d’état corporel le temps d’un mois.
Un mois après on chiffre un gain de 1 500 € pour l’éleveur.
Arnaud ABBADIE
Conseiller Electrogéobiologie
arnaud.abbadie@littoral-normand.fr
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Prise de Rendez-vous au : 06 62 62 40 32
