Index moyens des élevages par race : une amélioration des potentiels de production
Pour qu’un bilan génétique soit édité pour une race donnée dans un élevage, il faut qu’il y ait plus de 5 vaches présentes de la race indexées dans cet élevage. Un éleveur peut donc avoir plusieurs bilans génétiques (un par race). Sur les 2 708 élevages pour lesquels nous avons édité un bilan génétique, 3 possèdent quatre races différentes, 47 trois races différentes et 850 deux races différentes.
Effet troupeau par système d’alimentation : un autre point de comparaison
L’effet troupeau synthétise l’ensemble des facteurs non génétiques qui expliquent les performances des troupeaux. Il regroupe l’effet de la conduite, de l’alimentation et du logement des vaches laitières. Afin de bien situer la performance d’un élevage, on peut comparer ses effets troupeaux à ceux des élevages ayant la même race et le même système d’alimentation. Pour les races dont nous ne disposons pas assez d’effectifs nous ne pouvons pas distinguer les systèmes de production.
Dans les tableaux 3, 4 et 5, les systèmes d’alimentation sont classés selon le type d’alimentation des vaches laitières en hiver et au printemps. Par exemple,
« Ensilage maïs + herbe - 1/3 pâturage » signifie que les vaches laitières reçoivent une ration composée d’ensilage de maïs et d’au moins 30 % d’ensilage d’herbe ou d’enrubannage en hiver et au printemps elles consomment de l’herbe pour un tiers de leur ration.
Nous constatons que les effets troupeaux sont d’autant plus faibles que la part de maïs diminue dans les rations et que les choix génétiques des éleveurs accompagnent cette moindre intensification sur l’animal. Que ce soit en race Normande ou Prim’Holstein, les élevages ayant le plus recours à l’herbe sélectionnent des troupeaux avec des index génétiques moins orientés sur la production laitière.

L’analyse du bilan génétique de son élevage est l’occasion de révéler les points forts et les faibles de ses animaux et mettre en évidence la cohérence entre les objectifs de production de l’éleveur et le potentiel de son cheptel. L’étude du potentiel génétique des génisses permet d’anticiper sur les caractéristiques du futur cheptel.
Etienne DOLIGEZ
Directeur Technique Adjoint