L’herbe jeune présente des niveaux de protéine, d’azote dégradable et d’eau élevés. Peu lignifiée elle contribue à accélérer le transit des vaches. Lors de la mise à l’herbe, le maintien d’un apport de fourrages à l’auge va permettre de ralentir le transit pour une meilleure absorption des nutriments.
L’herbe de printemps est riche en azote soluble. Dès que les vaches pâturent les apports d’urée doivent-être réduits et supprimés dès que la pâture représente 25% de la ration (soit lorsqu’il ne reste plus qu’environ 10-12kg MS de fourrages distribués à l’auge). Ensuite, en proportion de la quantité d’herbe consommée, une diminution progressive des concentrés azotés doit-être effectuée. Les repères d’équilibres azotés en fonction de la nature du correcteur azoté sont les suivants :
- Tourteau base colza : 200 à 250g/kg MS de maïs ensilage
- Tourteau base soja : 150 à 200g/kg MS de maïs ensilage
La complémentation azotée peut être stoppée en dessous de 4-5kg MS de maïs ensilage (à raisonner selon le niveau de production des animaux et le taux d’urée du lait). Pour une bonne valorisation du pâturage, il faut privilégier la distribution de la ration à l’auge en fin d’après-midi, les ingestions d’herbe pâturées seront favorisées.
L’herbe est riche en sucre. Dans le cas d’une complémentation énergétique individuelle, il faut privilégier un apport d’énergie sous forme de cellulose digestible (pulpe déshydratée, coque de soja) ou d’amidon lent (maïs grain, maïs épis).
Côté minéralisation, l’herbe est riche en potassium donc l’absorption du magnésium est perturbée. Un apport de 50g d’oxyde de magnésium est conseillé au début de la saison. L’herbe est également pauvre en sodium, il faut donc maintenir le sel dans les rations (50 à 80g) et mettre des blocs de sel à disposition. Il faut conserver une complémentation minérale pour assurer la couverture en macro et oligo-éléments et en vitamines.
L’équipe Nutrition - Littoral Normand
