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#1-Génisses : de nombreuses marges de progrès à aller chercher

Actualité20/02/2023Génisses, RepèresBovins lait

La maîtrise de l’élevage des génisses est la deuxième marge de progrès en élevage (après la maîtrise du coût alimentaire des vaches laitières). Ne laissez rien au hasard ; surtout sur la phase 0 – 6 mois.

Les chiffres présentés ci-dessous sont issus des Bilans Annuels de Production Laitière de la campagne 2021-2022 des élevages laitiers adhérents à Littoral Normand, et sont calculés pour les trois principaux groupes de race : Prim’Holstein, Normande ou Mixte (un élevage est classé en mixte si la race majoritaire de son cheptel est inférieure à 80 % de l’effectif).

Le taux de mortalité des veaux ne s'améliore pas

Mortalité globale

Lors de la dernière campagne 2021-2022, le taux de mortalité moyen des veaux de moins d’1 an a été de 17,1 %, ce qui est relativement élevé. Une note encourageante toutefois : ce taux a baissé de 0,1 point à chaque campagne depuis 3 campagnes d’affilée. Il est néanmoins plus élevé de 1,6 point qu’il y a 8 ans (15,5 % en 2013-2014). Ce taux de mortalité devrait être idéalement de moins de 5 % ; mais il reste « acceptable » entre 5 et 10 % si les conditions d’élevage de l’exploitation ne sont pas optimales et modifiables à court terme.
L’augmentation de la taille des cheptels, la multiplication des ateliers et des tâches journalières rendant parfois difficile la surveillance, les vêlages étalés limitant les vides sanitaires, et une densité animale parfois élevée…, peuvent expliquer en partie ce taux de mortalité élevé.
Il naît toujours un peu plus de femelles que de mâles : sexe ratio de 50,6 %.

Mortalité selon la race et le sexe du veau

Il y a très peu de différence de mortalité entre les races.
Notons que le taux de mortalité des veaux mâles (18,7 %) est plus élevé de 1,5 points que celui des femelles (15,5 %) ; ceci étant sans doute lié à leur faible valeur marchande en défaveur d’investissement en traitements, soins et temps.

Mortalité selon l'âge

La mortalité dans les 3 premières semaines de vie des veaux reste très élevée à 80 % : la mortinatalité avant 2 jours de vie représente déjà 50 % ; les 30 % supplémentaires sont essentiellement dus aux diarrhées néonatales. Entre 2 semaines et 6 mois de vie, les troubles respiratoires et autre parasitisme d’intérieur restent les principales causes de pertes des génisses et broutards.

 

 

 

Répartition des cheptels selon leur taux de mortalité

31 % des élevages ont une mortalité des veaux supérieure à 20 %. Point positif : ce pourcentage est en baisse de 11 points par rapport à la campagne précédente (42 %) ; ceci est essentiellement dû à la division par 2,5 du nombre d’élevages dont le taux de mortalité des veaux est supérieur à 30 % (9 % en 2021-2022 contre 23 % en 2020-2021).

Analyse par trimestre

Comme à chaque campagne, les pics de mortalité se concentrent sur l’hiver, c’est-à-dire sur le dernier trimestre (octobre-décembre) et le 1er trimestre (janvier – mars) de l’année civile. Une plus forte quantité de naissances sur cette période aux conditions météorologiques défavorables explique ce phénomène.

 

 

Jean-Michel CUMINET

Vétérinaire Conseil - Référent Génisses

 
Retrouvez tous les résultats dans Performances Littoral 2022, téléchargeable et consultable ICI

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